CAMANA - MACHU PICCHU
21 jours d'ascension pour rejoindre la cite perdue des Incas ...
Subida, subida, subida.... c'est la description que les peruviens nous donnaient lorsque nous annoncions notre
premiere destination : Arequipa. Pour Cuzco, cela n 'etait pas une destination immaginable pour eux en velo ... En effet, lorsque nous jetons notre dernier regard sur l'ocean Pacifique, nous n'imaginons pas les difficultes qui nous attendent !
Apres quelques kilometres en sortie de la ville de Camana, nous reglons l'altimetre au niveau de la mer avant
d'entreprendre le debut d'une interminable montee. La route est goudronnee et en bon etat, nous sommes encore sur la panamericaine. Apres plus de deux heures de montee sans repit (a 35degres), nous atteignons avec grand bonheur notre premier palier a 1000m...
C'est encore le desert qui se presente a nos yeux. Les montagnes qui nous entourent sont blanchent au sommet.
Ce n'est pas de la neige mais de la pierre volcanique (Sillar). Nous le constatons lors de nos couchages ou la tente deviendra blanche comme tout le materiel et nous meme !
C'est au milieu de ce desert de sable et de cendre que nous verrons les premieres cultures en altitude. C'est un
centre de recherche, qui achemine l'eau par des cannaux et arrose les cultures (oignons, ble, et divers legumes) avec des asperseurs ! Jusqu'a Arequipa, notre route est une succession de montees et de descentes. L'ascension se fait par palier, sur les plateaux le paysage change et le desert laisse la place a des champs cultives et verdoyants. Cest l'epoque des semences, et nous assistons a un spectacle d'une autre epoque : plusieurs personnes alignes avec un sac en dandouilliere, et d'un geste sec lancent la semence en cadence. Plus loin, c'est avec une charrue en bois qu'un homme laboure un champs.
Au passage des 1900 m, nous avons une pensee pour le "Ventoux" que Pierre souhaite faire a son retour avec
son GIANT et que Liliane apprehende.
Plus loin, nous posons pour notre premier col a 2305m.
A l'entree d'Arequipa, c'est la premiere crevaison pour Liliane, apres 2490 km alors que Pierre en compte deja 8.
Nous ne sommes pas au point pour les reparations et Pierre doit s'y reprendre par 2 ou 3 fois par crevaison...
Arequipa, deuxieme agglomeration urbaine du Perou, situee au centre d'un oasis de verdure et dominee par un
groupe de volcans dont le "Misti" au cone parfait (5821m) et le "Chachani" (6075m) le plus eleve de tous. A quelques jours du deuxieme tour des elections presidentielles, nous ressentons une certaine tension dans la ville. Chaque soir, il y a des manifestations sur la place en faveur de l'outsider Toledo, pendant que la television et la radio, retransmettent les "shows" du president sortant Fujimori. Les forces de l'ordre (armee et police) sont omni- presentes.
Par nos contacts avec les locaux, nos lectures et notre propre observation, nous constatons que le pouvoir
politique cherche a developper le tourisme (restauration de l'ordre public, elimination du sentier lumineux) mais sans pour autant se donner les moyens de fortifier son economie et son agriculture. Par exemple, ameliorer les reseaux routiers pour les transports de marchandises des regions eloignees et pourtant tres fertiles.
Les problemes sont loin d'etre resolus, le plan d'austerite a accru la misere des plus pauvres et accentue les
inegalites malgre quelques tentatives d'aide sociale.
Des mesures politiques ont ete prises pour inciter les parents a envoyer les enfants a l'ecole : assistance medicale
gratuite (lunette, chirurgie, medecin,...). Celles-ci ne sont pas suivies, beaucoup d'enfant ne sont pas scolarises et travaillent dans les champs ou dans la rue a partir de 8-10 ans. L'ecole, dans les campagnes, se fait le matin et est basee sur "les choses de la vie". C'est a dire ecrire, lire, compter et connaitre son environnement proche, pas de geographie, pas d'histoire, uniquement du concret. L'apres midi est consacree aux taches agricoles.
Les eleves, dans toutes les ecoles et colleges, sauf certains etablissements prives, doivent porter une tenue
reglementaire : chemise blanche, pantalon ou jupe fonce, chaussure noire et gilet fonce (noir ou bleu marine).
Les eleves apprennent a defiler, cela rappelle un peu l'armee... Et les occasions sont nombreuses pour ce type de
manifestation.
Avant notre depart d'Arequipa, plusieurs mise en garde, nous rappellent que le danger de se faire devaliser reste
present. Mais c'est un autre danger que nous cotoyons a la sortie d'Arequipa. Au milieu d'une pollution, accentuee par l'altitude, nous nous frayons difficilement un chemin entre les bus, les voitures taxi sur une route defoncee au travers des bidonvilles. Nous essuyons un jet de pierres, premier signe d'agressivite a notre egard depuis notre depart.
Quelques kilometres plus loin, en direction du "Canon del Colca", nous troquons la panamericaine contre une
piste de terre poussiereuse, epaisse, caillouteuse et nous prenons conscience des difficultes qui nous attendent dans les jours a venir.
Nous "grimpons" a 3000m, sur une piste ou une poussiere enorme alliee au gaz d'echappement, nous recouvre a
chaque depassement de camion.
De plus, nous avons beaucoup de difficulte pour tenir le cap du velo tant la terre est epaisse et molle, nos pneus
de VTC ne sont pas assez larges pour bien progresser sur ce terrain. Notre vitesse est entre 5 et 6 km/h.
Nous installons notre tente a 3600 m apres 31 km de montee dans un cadre sublime avec un coucher de soleil sur
les volcans eneiges (il fait 4 degres dans la tente). Le lendemain, nous atteignons les 4000m et passerons un col a 4102m pour une merveilleuse pose historique. Enfin, les premiers Lamas sur les plateaux.
Avec l'altitude, nous accompagne le vent, le froid et ... ce que le perruviens nomment le "SOROCHE".... Pierre est
le premier victime du mal de l'altitude...
Maux de tete, nausees, manque de souffle et surtout insomnies, nous accompagneront pendant 4 jours, jusqu'a
nos plus hauts sommets.
Un jour, Pierre est dans l'incapacite d'avancer et c'est dans un restaurant que nous nous reposerons. La
commence notre cure d'infusion de Mate Coca. L'arret dans quelques restaurants pour la nuit (couchage tantot sur une planche de bois, tantot sous des couvertures de laine de lama) est l'occasion pour Liliane d'aller mettre la main a la pate dans les cuisines et en salle au grand etonnement des clients.
L'ASCENSION INFERNALE RACONTE PAR PIERRE
Mecredi 24 mai est un grand jour...Nous partons un peu retablis pour notre col a 4800 m. De nombreux alpagas et
lamas prennent le temps de nous observer tant notre progression est lente. Nous sommes dans la reserve dŽAgua Blanca.
Apres une nouvelle descente apres un col a 4365 m une longue ligne droite se dessine au loin et nous aprecevons
les derniers lacets du col. Le vent commence a se lever et bien sur...de face! Un plateau magnifique avec un degrade de couleurs du blanc a lŽocre et nous arrivons au debut de cette ligne droite qui va vite devenir un calvaire...Piste difficile, chaque vehicule qui nous depasse nous expedie sa poussiere et ses odeurs de carburants...beurk!, je crache a chaque fois avec une envie de vomir..
Au trois quarts de cette droite de plus de 10 kilometres, nous nous arretons pour une pause a lŽabri du vent. Nous
nous couvrons car il fait tres froid. Lili semble fatiguee, nous parlons peu mais pensons quŽa chaque fois que nous avons un objectif important, la nature est souvent contre nous. Il faut vraiment que nous le meritions!! Lili commence un peu a craquer et pose parfois pied a terre dans les cotes. CŽest evident que c est difficile et nous avancons lentement...cinq km/h....a peine la vitesse d un marcheur! JŽessaie de calculer le temps quŽil nous reste jusquŽau sommet en observant la poussiere des vehicules qui nous ont depasse quelques minutes avant. Il est 14 h 30, cela devrait etre jouable.
Neanmoins nous observons les fermes au flan de la montagne pour solution de repli pour la nuit. SŽil fait - 15
degres a 4300 m, cela devrait etre pire a 4600-4700...
Avec les lacets du cols sŽaccentue le denivele, ce vent toujours tres fort ne nous lachera decidement pas
aujourdŽhui! Lili fatigue de plus en plus et marche a cote de son velo. Je nŽai rien a dire car cette montee est extenuante sur cette piste. Il est pres de 16h et lŽaltimetre indique 4630m. Ce nŽest pas tres loin du probable sommet mais, les indications kilometriques de la carte etant fausses, je viens a douter, lŽaltitude lŽest peut etre egalement. Nous allons probablement dormir avant ce col, et il nŽy a plus de ferme!
16h 30 nous decidons de stopper notre progresion en nous posant dans un chemin en contre bas de la piste.
Toujours la preoccupation dŽeviter dŽetre vus.
Nous installons la tente dans le froid, lŽorientation etant prevue pour le soleil le lendemain. Nous sommes a 4705
m et allons passer notre plus haute nuit dans un froid certainement terrible! Nous mettons 3 a 4 couches de vetements chacun et nous preparons une soupe et un bol de mate coca. De notre couchage, nous apercevons cette interminable ligne droite, il fait deja - 5 degres...
Une fois de plus, une nuit tres penible, non par la temperature car nos duvets sont donnes pour - 15...mais par ce
satane mal au crane qui nous empeche de dormir...On a vraiment souhaite ce voyage et passer ce col...mais nous pensons que le prix est dur a payer. Que nous redescendions vite a des altitudes plus basses et que cela soit termine...mais pourtant nous ne voulons pas reculer si pres du but.
La nuit a 4700 m est tres tres calme...aucun bruit...comme le desert..
Jeudi 25 mai, reveilles par des cris dŽoiseaux qui ont rompus ce silence, nous nous levons tres perturbes par notre
etat physique. Mal a la tete a chaque mouvement, aucune envie dŽavaler quoi que ce soit.
La nature est magnifique, il fait encore tres froid alors que le soleil chauffe deja. Heureusement car toutes nos
reserves dŽeau sont gelees!! Le thermometre indique encore -7 degres apres une heure de soleil a 8h.
Nous nous forcons a dejeuner et plions lentement pour ne pas activer ce mal de tete...toujours la... Curieusement
des la reprise des velos, je ne sentirai plus cette sensation de nausee contrairement a Lili qui se sent plutot affaiblie.
Nous reprennons donc notre "ascencion" a 4716m en pensant que peut etre le col est proche. il est 10h . La piste
est bien sur toujours dans un etat deplorable. Nous constatons apres un virage quŽil faut a nouveau descendre pour remonter plus loin. Nous nous retrouvons a 4600 pour entreprendre les derniers lacets.
Cette fois cela parait etre la fin de la montee...La piste est de plus en plus impraticcable, epaisse, cailloux de
cendres...Nous mettons parfois pied a terre avant de repartir et pouvont apprecier malgre tout la nature grandiose qui nous entourre. Les volcans enneiges, des ruissaux de partout, plus bas des troupeaux de Lamas. Nous nous accrochons a nos velos. Nous pedalons au developpement mini (22 x 32). JŽaimerai bien encore plus petit!!! Nous nous arretons encore pour nous ecrouler sur nos guidons. Je marche un peu puis je remonte. JŽattends un peu Lili qui lutte derriere. JŽapproche un ouvrier de la piste maintenant en travaux qui veut me serrer la main...je trebuche. Je repars, je zigzague et essaie de me frayer un chemin dans ce col qui nŽen finit pas.
4800m et il en reste encore...mon velo se couche, je rage et repars a nouveau. dernier lacet peut etre? Non 4825m
Je nŽai pas vu passer les 4807, symboliques du Mont Blanc, il faut encore grimper, je mŽaccroche, je lutte sans me mettre dans le rouge, cŽest notre regle! Lili est loin. Un lacet derriere. Tant pis, je ne lŽattends plus, elle finira comme elle peut ce col, cela ne sert a rien que je lŽattende.
Je termine seul apres ces deux lacets, une ligne droite avec des bosses. Encore plus haut 4850m cela nŽen finira t-il
jamais!!! La piste est encore plus profonde. Le velo et moi meme titubons mais sentons que la fin est proche...Je mets le paquet et accelere...JŽapercois dans un virage une plaque avec des indications. Je fixe mon alti...4860..4861..62..63.....64!!! Je suis arrive, epuise mais extremement heureux dŽavoir atteint cet objectif. JŽai les larmes aux yeux...
Je suis seul et apprecie le spectacle qui mŽentourre. 6 volcans de 5800 a 6200 m tous enneiges. Un ciel..grand bleu
et un calme....personne autour. Je realise que jŽai atteint un des objectif de ce voyage qui me tenait particulierement a coeur.
Je nŽai pas mal au crane!!!
Lili arrive en marchant lentement et furieuse dŽavoir ete lachee. Je lui demande de remonter sur le velo pour la
photo...Elle rage mais sŽexecute...Elle est aussi arrivee et je la trouve exceptionnelle. Nous nous embrassons plein dŽemotion de pouvoir partager un moment innoubliable...Nous profitons du calme pour savourer ces instants et egalemet faire les pauses photos. Il est midi Cela fait deux heures que nous sommes partis pour 8,3 kms...
Ensuite des camionettes de touristes debarquent et nous questionnent, surpris de nous trouver la. Ils sont partis
dŽArequipa il y a quelques heures pour visiter le canyon del Colca. Nous avons quittes Arequipa il y a 5 jours...
Vraiment, cet arret au col nŽa pas la meme saveur pour tous. Nous faisons quelques photos avec eux et avalons
difficilement notre repas (quelques biscuits et graines) sans beaucoup d'appetit. Apres plus dŽune heure trente a savourer ce sommet, nous avons lŽimpression dŽetre au meme niveau que les plus hautes montagnes.Nous ne cessons dŽapprecier le spectacle que la nature nous offre et entamons notre descente dans un certain etat de pleinitude...
----------------------------
La descente sur Chivay est a la hauteur de la difficulte de la montee (piste de terre, cailloux,...). Le porte bagage
avant de Pierre ne va pas resister aux vibrations.... Nous decouvrons les premieres cultures en terrasses et sur les pentes abruptes (ble essentiellement). C 'est l'epoque de la moisson, elle se fait a la main ainsi que le battage du ble. Nous avions prevu de mettre deux jours pour arriver a chivay, nous en avons mis 7 !
Apres cette epreuve, c'est dans des eaux a 45 degres (ou nous allons passer 3h) que nous nous detendons apres
avoir pris notre douche hebdomadaire.
Ces eaux arrivent des differents volcans qui nous entourent.
LES DOUCHES
Avoir de l'eau chaude pour se laver est un luxe. L'electricite est chere... pas de cumulus. Le principe pour avoir de
l'eau chaude c'est de la chauffer au moment de la douche.
Dans la paume de douche passe une resistance: Pour faire chauffer celle-ci, un gros commutateur manuel doit etre
actionne. Il n'est pas isole et fait une petite etincelle a la mise en marche.
1- on se met sous la douche
2-on ouvre le robinet (on recoit alors de l'eau glacee sur le corps)
3-on actionne le commutateur manuellement les pieds dans l'eau
4-pour l'arreter, on reste sous la douche, on actionne le commutateur (fin de douche froide)
5-on se rechauffe...
C'est tres surprenant comme systeme ! Mais c'est si bon une douche chaude quand elle est rare et lorsque la
temperature de l'eau est voisine de 6 degres et pas de chauffage dans les pieces (hotels ou maison particulieres) et les soiree sont fraiches (9da 10 degres).
Notre route se poursuit vers le Cańon del Colca. C'est une serie de gorges qui atteignent par endroit plus de
3000m de denivele. Au fond coule le Colca, une riviere aux eaux argentees et glaciales. les pentes les moins abruptes sont recouvertes d'une veritable sculpture de terrasses que cultivent toujours les descendants des "Collahuas" dont la culture est anterieure d'un millenaire a celle des Incas.
Nous en profitons pour prendre une lecon de vol libre par le roi des Andes : le "Condor", avec son vol majesteux
et son envergure de pres de 3m.
Le passage a Cuzco est une etape marquante pour nous. Ville fondee par les Incas, elle devient dans la deuxieme
moitie du 15e siecle une brillante capitale.
Le 15 novembre 1533, les espagnols entrerent a Cuzco (le nombril du monde en Qhuechua) et depouillerent la ville
de ses richesse, detruisant les monuments sacres pour les remplacer par des edifices catholiques. Aujourd'hui, cette ville nous est apparue tres agreable a vivre avec ses nombreux edifices baroques.
Grace a Gabriela, peruvienne au coeur Inca, mais aussi ex-maubecquoise, nous allons a la decouverte de la
richesse de la gastronomie Inca, les marches ou l'on ressent un sentiment de profusion de nourriture.
Apres un mois ou nos achats se limitaient a du pain, du thon, des bananes et du lait concentre, on se retrouve
devant des etalages de fruits multiples (l'amazonie est proche), de legumes, de fromages, de viandes, de fleurs (tulipes, roses, ...). Une telle richesse de couleurs et d'odeurs, on pourrait se croire au marche de Coustellet un dimanche matin...
Sous le controle de notre hebergeuse, nous degustons les jus de fruits frais, les fromages, le Chancaca (sucre de
canne), le Tamal (puree de mais enveloppe dans les feuilles de l'epi), Tapa doulce (pomme de terre douce), Chicharron ( viande de porc frie dans sa graisse), sans oublie la Chicha ( boisson fermente a base de mais).
La pomme de terre est la base de l'alimentation des indiens. Ils cultivent plus de 50 varietes, de couleurs, de
formes et de gouts differents.
Nous partons dans la vallee sacree des Incas ou il nous faudra plusieurs jours pour visiter les differents sites
archeologiques Incas :
Sacsahuaman : citadelle edifiee a l'aide de blocs megalithiques et chargee de defendre la capitale,
Kenko : sanctuaire religieux
Pisac : ville fortifiee avec ses terrasses pour l'agriculture
Ollantaytambo : forteresse dominant le village.
Celui-ci est notre point de depart pour les chemins des Incas.
LES INCAS
3 regles de vie regissaient la communaute : ne pas mentir, ne pas voler et ne pas etre feneant.
Pas de prison, si une des regle n'etait pas suivie, la personne etait expulsee du groupe et c'etait la mort pour lui.
Les Incas vivaient en communaute, en accord avec la nature. Ils avaient mis en place dans les villes et dans les
campagnes d'ingenieux systeme pour l'irrigation.
A Cuzco par exemple, en 1530, les maisons avaient l'eau courante. Ces canaux sont utilises aujourd'hui pour les
egouts !
Nous posons nos velos pour quelques jours et partons avec deux sacs a dos charges de 4 jours d'autonomie sur
ce chemin, le plus celebre des circuits de randonnees d'Amerique du Sud.
Traversant de nombreux sites archeologiques, franchissant de nombreux cols a plus de 4000m mais cette fois a
pied, s'enfoncant par moment dans la foret amazonienne, nous arrivons au petit matin sur le site grandiose du MACHU PICCHU.
Nous avons fait le choix de porter nous meme nos bagages, il est possible de faire appel a des porteurs. Ceux-ci,
malgre leur charge deux fois plus lourdes que les notre, nous depassent et se permettent de courir sur le sentier...
LES DECHETS
Le chemin des Incas est un des rares endroits ou l'on peut trouver des poubelles. Pour les sites touristiques, un
effort est fait pour le rammassage des ordures. Partout ailleurs, celles-ci sont jetees au bord des rivieres. A la premiere crue, tout s'en va...
Machu Picchu (le vieux pic) est le nom que les indiens de la region ont donne a l'eperon rocheux sur lequel est
installe la ville. Le piton qui le surplombe s'appelle Huayna Picchu (le jeune pic). On decrit le plus souvent le Machu Picchu comme un refuge secret des Incas, connu de quelques privilegies et en tous cas farouchement cache aux conquistadores. pour une raison inconnue, les villes de cette region furent abandonnees avant la conquete et leur souvenir s'eteignit. Pour cette raison nous ne tenterons pas de donner des explications ni de commentaires sur ce site. toutefois, nous serons a tout jamais marque par l'ingeniosite de cette civilisation "exterminee".
Desormais, avec 2850 km au compteur, adeptes de la coca a chiquer (surtout Liliane), nous sommes aclimates a
notre vie a 3800 m d'altitude.
Nous nous sentons bien dans ce pays et partons vers l'altiplano avec un autre nom evocateur ... le Lac Titicaca.
Bonne fin d'annee scolaire au college de Cavaillon et a l'ecole de Maubec sans oublier les prof !
Liliane et Pierre
----------------------------------------------------------------------------------------------------
|
REcit N
|
Juin 2000
|
MENU
|